
Affaire du Consul marocain à Oran : la goutte qui a fait déborder le vase
Le Maroc tente de se dépêtrer comme il le peut dans l’affaire de son désormais ex consul à Oran. Nacer Bourita, le ministre marocain des affaires étrangères n ‘ a naturellement pas manqué de réagir aux propos du porte-parole algérien de la présidence de la république.
Ce dernier avait indiqué mardi que ce consul était en réalité un agent des services de son pays qui avait «dépassé les limites» en référence aux propos qu’il avait dernièrement tenu à l’égard de l’Algérie. «Nous sommes en pays ennemi» avait-il alors déclarée pour tenter de calmer la colère de ressortissants marocains furieux de ne pas avoir été rapatriés dans cette délicate période sanitaire.
La vidéo retraçant les faits a été qualifiée de montage par les marocains alors que la partie algérienne a fait part de son intention d’enquêter sur le sujet. L’affaire en était restée la jusqu’à a ce mardi donc, moment où le porte-parole de la présidence dévoile que l’Algérie avait «demandé son départ, nous avons découvert, ajoute-t-il que c’était un agent des services de renseignement marocains qui avait été désigné consul à Oran, la page est tournée ».
Piqués au vif, les marocains ont donc réagi par la voix de leur MAE qui a naturellement tenté de démentir les propos du porte-parole des autorités algériennes, les qualifiant «d’allégations et d assertions ridicules et sans fondement». Nacer Bourita a ensuite essayé d’inverser la problématique en déclarant que «le rappel du Consul a été décidé à l’initiative exclusive du Maroc. A aucun moment, le Royaume n’a reçu, de la part des autorités algériennes, une quelconque demande officielle formelle de rappel de son consul général».
Cette réaction démontre, si besoin en est, la surprise des autorités marocaines face une réaction totalement inattendue. Jusqu ici, et en règle générale, l’Algérie avait pour habitude de se limiter à des déclarations pleines de retenues ou formulées en des termes parfois méprisants, elle s’est aussi très souvent gardée de réagir officiellement aux provocations marocaines, joué l’indifférence sauf que cette fois il en a été autre. La récurrence des attaques, l’outrecuidance du consul qui a poussé jusqu’à porter la provocation sur le sol algérien ont été cette goutte qui a fait déborder le vase.
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