La crise sanitaire a eu un impact direct sur les PME. Le confinement et, par conséquent, le ralentissement des activités économiques, qui vont sans doute durer dans le temps, auront des conséquences douloureuses pour l’avenir d’un grand nombre de PME, si des mesures de soutien ne sont pas prises rapidement.
Pour faire face à cette crise sanitaire et économique engendrée par le coronavirus, le Président de la République a décidé d’un certain nombre de mesures parmi lesquelles » la prise en charge, lors de l’élaboration de la loi de finances complémentaire, des pertes subies par les opérateurs en raison de la propagation du coronavirus ». Une autre mesure décidée par le Président de la République consiste à « encourager davantage d’intégration financière en facilitant l’octroi des crédits ».
Ces mesures, certes louables, restent cependant au niveau des généralités. En dépit du fait que deux ministres sont en charge de la communication au niveau de la présidence et du premier ministre, force est de constater que celle ci reste le point faible du gouvernement. Aucune précision n’est donnée ni sur les moyens financiers à mobiliser ni sur le plan de mise en œuvre de ces décisions.
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Un certain nombre de questions restent posées: comment assurer un minimum vital pour tous les travailleurs de l’informel, qui, en raison du confinement, sont sans ressources, ou faut-il les abandonner à leur sort? Qui va prendre en charge les congés des PME privées? Le décret exécutif n° 20-69 du 21 mars 2020 relatif aux mesures de prévention et de lutte contre la propagation du Coronavirus ne concerne que les effectifs des institutions et administrations publiques. Les remboursements des échéances de crédit et les cotisations sociales dues par les PME privées seront ils suspendus dans cette conjoncture exceptionnelle?
L’Algérie n’est pas seule, tous les pays sont confrontées à la crise sanitaire. Des mesures exceptionnelles ont été mises en œuvre par différents pays pour contrer les effets économiques du coronavirus. La Tunisie a débloqué 800 millions d’euros pour prendre en charge certains effets économiques de la crise sanitaire. Le remboursement des crédits bancaires a été reporté pour ceux dont le revenu ne dépasse 315 euros par mois et des primes spéciales seront octroyées aux personnes les plus vulnérables. Par ailleurs, il a été décidé du report des mensualités des crédits, du paiement des impôts à partir du 1er avril, mais aussi des charges sociales et des taxes. Il a été également décidé de créer un fonds spécial de soutien aux entreprises en difficulté pour leur permettre de faire face à la crise.
Le gouvernement allemand a, quant à lui, adopté des mesures de plusieurs centaines de milliards d’euros, inédites depuis la Deuxième guerre mondiale, pour lutter contre la crise économique à travers, notamment, des aides massives aux entreprises et aux salariés.
Pour mobiliser les ressources nécessaires, le gouvernement fédéral va notamment contracter des dettes à hauteur de 156 milliards d’euros.
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